
« Les grands crus sont recherchés car ils sont rares, et la demande sur ces produits de luxe est croissante », explique Michel Tamisier. Et surtout, l'actif du fonds est bel et bien tangible. Mouton-Rothschild 1945,Château d'Yquem 1921, ou Ausone 1961 sont quelques-uns des 20.000 flacons qui attendent patiemment de prendre de la valeur dans les caves du Port franc de Genève. Et, malgré la crise financière, le marché reste actif. Les résultats de ventes aux enchères repris dans la dernière newsletter de Nobles Crus laisse rêveur. « Un double magnum de Petrus 1990 estimé entre 10.000 et 15.000 dollars a été adjugé à 17.000 dollars, 12 bouteilles de Lafite-Rothschild 1982 estimées entre 19.000 et 31.000 dollars ont été adjugées à 35.000 dollars. » Ce genre de fonds n'est pas isolé. « Depuis quelques années, nous assistons à une montée en puissance des fonds d'investissement, constate Pascal Kuzniewski, expert agréé en vins à Mougins. De même, on voit de plus en plus de professionnels devenir de véritables conseillers privés pour investisseurs désirant se lancer à titre personnel sur le marché du vin. »Ce type de fonds reste réservé à quelques happy few pouvant investir au moins 125.000 euros, montant nécessaire pour souscrire une part de Nobles Crus.
Mais il existe d'autre moyen d'investir dans le secteur vinicole. Il est par exemple possible de devenir propriétaire de vignes par procuration. Les groupements fonciers viticoles (GFV) sont souvent proposés comme des produits financiers. Il s'agit d'une société civile ayant pour but d'acquérir des vignes pour les mettre à disposition d'un fermier qui va les exploiter. En contrepartie, l'investisseur va bénéficier de nombreux avantages fiscaux lui permettant d'optimiser sa situation patrimoniale.