5 nov. 2008

AOC Saussignac : un grand liquoreux peu connu

Jurançon, Monbazillac, Loupiac, Sauternes voici quelques une des appellations de vins liquoreux les plus connues du Sud de la France. Mais, il en existe certaines qui sont plus confidentielles et qui proposent de grands vins. C'est le cas de l'AOC Saussignac située sur la zone de production de Bergerac.

L'AOC Saussignac

Historique :
Dès le début du 16ème siècle, nous retrouvons les traces du Saussignac qui sont évoquées par François Rabelais dans Pantagruel. Rabelais appréciait les vertus de la vigne et du vin en se rappelant de ses voyages en Périgord.

Plus récemment, le décret du 9 octobre 1956 reconnaît partiellement le terroir de Saussignac, confirmé par celui du 25 janvier 1967. Ce dernier donne le droit aux vignerons de mentionner sur leurs étiquettes"Côtes de Bergerac - Côtes de Saussignac". Les viticulteurs obtiennent en avril 1982, le droit d'apposer sur leurs vins blancs moelleux le nom "Saussignac".

En 1989 quelques vignerons relancent l'élaboration de vins liquoreux issus de vendanges tardives en s'imposant une charte rigoureuse. Le décret d'appellation du 25 février 2005 vient récompenser quinze années d'efforts et de recherches.

Terroir :
Le terroir de Saussignac est blotti entre le vignoble de Monbazillac et les premières vignes de Saint-foy Bordeaux. Il s'étale sur quatre communes (Gageac-Rouillac, Monestier, Razac de Saussignac et Saussignac). Le vignoble compte 903 hectares de vigne de cépages blancs pouvant revendiquer l'appellation "Saussignac". Le sous-sol calcaire est associé aux molasses de l'Agenais sur les parcelles les plus élevées. Il est souvent recouvert de boulbènes. Les sols argilo-calcaires sont particulièrement riches en fer, d'où le nom Gageac-Rouillac. La présence de fer participe à la typicité de ce vin rare.

Cépages :
Trois cépages entre dans l'assemblage du Saussignac : Sémillon, Sauvignon et Muscadelle.
Mode cultural et vinification
Taille sévère pour limiter les rendements : maximum 10 yeux francs par pied.
Vendanges manuelles par tries successivess.
Moûts : il doit contenir au minimum 290 g de sucres naturel par litre, soit un potentiel de 17%
Le recours à toute pratique d'enrichissement (chaptalisation, etc.) ou de concentration est interdit.
Vins : après fermentation, ils doivent titrer au minimum 12% d'alcool acquis.
Rendement maximum : 25 hl/ha